En 2023, La France est sur le point de rétablir sa position de premier producteur mondial de vin, dépassant l'Italie tandis que la production mondiale de vin à chuté de 7% en cette année 2023. Cette reconquête de la première place s'explique en grande partie par la réduction de la récolte en Italie selon les observations d'un expert du secteur rapportées par l'AFP.
Selon les données recueillies au 1er octobre par le service statistique du ministère français de l'Agriculture, Agreste, la production de vin en France devrait atteindre environ 46 millions d'hectolitres cette année. Ce chiffre est similaire à celui de 2022 et excède de 3% la moyenne sur la période de 2018-2022.
Toutefois, il convient de noter que cette transformation est principalement le résultat de circonstances conjoncturelles. Cette année, les vignobles italiens ont été durement touchés par des infections majeures de mildiou, une observation confirmée par un expert en économie. L'organisation agricole principale en Italie, Coldiretti, a récemment souligné que l'Italie, avec 504 variétés de vignes nécessitant chacune un temps de maturation différent, est particulièrement vulnérable aux aléas météorologiques. Cette vulnérabilité est accentuée par le fait que les opérations de récolte en Italie s'étendent sur plus de 100 jours, ce qui constitue la période la plus longue en Europe. Coldiretti a également évoqué une "saison complexe du point de vue météorologique", caractérisée par des conditions climatiques adverses, incluant des intempéries et des vagues de chaleur ayant entraîné une grande sécheresse. Cette situation a entraîné une baisse d'environ 14% de la production nationale, avec des diminutions allant jusqu'à 50% dans les régions du centre-sud. Bien que Coldiretti ait exprimé l'espoir d'une amélioration début octobre grâce à des conditions météorologiques plus clémentes, cette améliorations n'a pas réussi à compenser les pertes antérieures.
En France, la situation au sein des régions viticoles présente des disparités significatives. Selon les rapports fournis par Argeste, la production a été impactée par le mildiou et les fortes chaleurs dans les régions du bordelais et du sud-ouest, tandis que la sécheresse a affecté le Languedoc et le Roussillon. En revanche, certaines régions, notamment les Charentes, ont joui de conditions plus favorables.
La production de vin devrait globalement se situer entre 241,7 et 246 millions d'hectolitres, d'après les données recueillies par l'OIV auprès de 29 pays représentant 94% de la production mondiale. Dans l'hémisphère nord, des difficultés ont particulièrement impacté la production viticole en Espagne (-14%) et en Grèce (-45%), suivant le modèle observé en Italie. En France, bien que la production dans son ensemble montre une tendance à la stabilisation, des disparités significatives sont notées, comme le relève l'OIV.
Il est important de noter que ces variations interviennent alors que la demande mondiale de vin a connu une diminution temporaire, particulièrement en provenance de la Chine.